Page 57 - L'Extension N° 69 / Juin 2019
P. 57
GILLES RAKOCZY,
DIRECTEUR GÉRANT
DU TUNNEL DU MONT-BLANC
Le tunnel est-il prêt pour
l’affluence de l’été ?
Tout à fait, les travaux de
réhabilitation de la dalle ont permis
de rendre un ouvrage de génie civil
quasi neuf, en mesure de supporter
le trafic estival et de marchandises.
Les utilisateurs bénéficieront même
d’un confort supplémentaire de
conduite sur ce nouveau tronçon
puisque l’enrobé est nouveau.
Cet été, nous allons aussi poursuivre
l’optimisation du cadencement aux
barrières de péage que nous avons
mis en place depuis les deux
dernières années. Une barrière ne se
lève pas tant que l’autre n’est pas
fermée, ce qui représente un laps de
temps de sept secondes. Ce
système permet de garantir la
distance de sécurité d’environ
150 mètres entre les voitures à
l’intérieur du tunnel et d’assurer un
trafic toujours fluide dans l’ouvrage.
Quelles sont les principales
innovations techniques du chantier
à retenir ?
Je retiens deux innovations notables.
La première est la conception même
du chantier avec une logistique
extrêmement pointue et l’utisation
d’engins dans un espace confiné,
par exemple, les deux portiques
réalisés sur-mesure au gabarit du
tunnel ; la deuxième est l’agencement
des tâches pour permettre le bon
déroulement du chantier et assurer
la réouverture chaque matin dans
des conditions de sécurité optimales.
Cette manière de travailler sans
fermer complètement le tunnel est
avant-gardiste. Pourrait-elle
devenir la norme à l’avenir ?
Nous avons partagé notre
expérience lors du WTC, le congrès
mondial des tunnels qui s’est
déroulé à Naples début mai, et du
GTFE, le groupe de travail
francophone des exploitants des
tunnels routiers qui s’est réuni fin
mai à Paris, et nous avons constaté
Photos : © ATMB
un vif intérêt. Notre méthode pourrait
faire école.
l’EXTENSION / JUIN 2019 57

