Remise des insignes d’Officier de la Légion d’honneur à Monsieur Claude Haegi

Remise des insignes d’Officier de la Légion d’honneur à Monsieur Claude Haegi

22.06.2017 | 0 commentaires

« L’engagement inlassable en faveur de la coopération transfrontalière et des relations d’amitié entre la France et la Suisse » a valu au Président de la Fondation européenne FEDRE et de son programme « Diamant Alpin », ancien président du Gouvernement genevois et du Congrès des Pouvoirs Locaux du Conseil de l’Europe, d’être promu au grade d’Officier dans l’Ordre de la Légion d’honneur.

Plus de deux cents personnes ont assisté à cette cérémonie marquée par la présence de nombreuses personnalités françaises et suisses, diplomatiques, politiques, économiques, scientifiques et culturelles et organisée à l’Hôtel Président Wilson de Genève.

Dans son allocution officielle, le Préfet de Région, Henri-Michel Comet, après avoir rappelé les valeurs représentées par cette distinction au grade d’Officier, a salué la détermination constante de Claude Haegi en tant que facilitateur de dialogue entre les acteurs politiques et économiques suisses et français. Il a mentionné également plusieurs des engagements du récipiendaire dans de nombreux domaines pour promouvoir un territoire placé au-dessus des frontières tels l’environnement, les transports, la fiscalité, et plus généralement, l’économie.

La réponse de Claude Haegi, véritable plaidoyer en faveur d’une grande Région ambitieuse, solidaire et tournée vers l’innovation, a été largement consacrée aux valeurs humaines, créatives, et à la sauvegarde du patrimoine naturel de cet espace d’exception.

Soulignant l’importance d’une connaissance mutuelle approfondie ainsi que la nécessité d’un meilleur équilibre transfrontalier, le discours, franc et optimiste, n’a pas éludé les difficultés. Il a relevé des contributions positives majeures de la France, celles notamment permettant à Genève de sauvegarder d’importants espaces naturels en repoussant plus loin, souvent de l’autre côté de la frontière, les logements de ceux qui y travaillent, avec des effets divers.

Ou encore, le cadeau royal en faveur de Genève fait par la France via l’ATMB (Société des Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc), dont Claude Haegi est administrateur actif. La construction de l’Autoroute par l’ATMB, sur France, a permis de renoncer au projet autoroutier genevois prévu sur le sol du canton avec une traversée des communes de Thônex, Veyrier et Bardonnex et de leurs vastes zones maraichères… 14 km à travers champs évités, et pas un centime déboursé par la Suisse. Et d’ajouter que le Département de Haute-Savoie a pris en charge le péage pour 30 ans, afin qu’il soit gratuit et dissuade les automobilistes de surcharger la circulation à l’intérieur du canton. « Quelle délicatesse !».

Claude Haegi s’est ensuite projeté sur le futur technologique du tunnel du Mont-Blanc, en soulignant la qualité de sa sécurité actuelle, mais en défendant aussi l’étude d’une traversée rendant les véhicules autonomes pour une sécurité optimale évitant les collisions frontales, sans doublement de ce qui deviendrait le dernier grand tunnel routier bidirectionnel. L’occasion de défendre l’idée d’un tunnel du Mont Blanc vitrine technologique de référence mondiale et de rester dans la lignée visionnaire d’Horace Bénédict de Saussure ! « Les sociétés d’exploitation en ont les moyens financiers ».

Cet événement a été aussi l’occasion de rappeler l’importance à la fois réelle et symbolique de la Technopole d’Archamps, « Mine d’or de l’innovation». A l’époque de sa création, elle fut conçue comme une technopole euro-suisse. Pour ne pas en compromettre l’avenir, elle doit aujourd’hui bénéficier d’une gouvernance offrant une structure appropriée préservant les projets innovants engagés, encourageant des investissements privés et soutenant un vrai campus de développement. « Ne soyons pas coupables de ne pas créer pour cette technopole le cadre d’une nouvelle étape transfrontalière à vocation internationale ».

Enfin, c’est sur une note culturelle et environnementale que le discours s’est achevé, avec tout d’abord, l’idée très chère à Claude Haegi de construction « d’un centre d’art situé aux portes des Organisations Internationales, conçu et géré par la France sur son territoire, vitrine de sa culture et d’une francophonie ouverte sur le monde ». « Cette adresse culturelle française, dans le Grand Genève transfrontalier, avec une architecture audacieuse, pourrait bénéficier d’une aura internationale véhiculée par les milliers de diplomates et délégués passant ici. »

Il a rappelé que c’est à travers la Fondation européenne FEDRE pour le développement durable des régions qu’il agit. Le développement durable porteur de réponses économiques et écologiques en sont son ADN, depuis sa création dans les années 90, et le restera. Sa principale action concrète touche aujourd’hui la zone des cantons romands et départements français, jurassiens, lémaniques et alpins pour une étude devant valoriser la filière bois, de la forêt aux constructions et aux sources énergétiques. L’objectif est donc environnemental et économique.

La conclusion

L’objectif de Claude Haegi n’était pas de s’étendre sur les honneurs qui lui étaient rendus, mais bien de prolonger ce qu’il avait entrepris, de se projeter vers l’avenir, et de militer en faveur de projets nouveaux, d’envergure. « Oui, j’aime et crois fortement en cette grande région, en ses habitants. J’y ai mes racines. J’aimerais qu’en plus des démarches rationnelles, on lui donne du cœur pour avancer ensemble par désir. Avancer ensemble par désir. Telle est ma conclusion. »

22.06.2017