Page 11 - L'Extension N° 63 / Avril-Mai 2018

Zoom sur les formations post-bac Grâce au “système de Bologne” adopté par la France et la Suisse, il y a trois diplômes

communs à toutes les universités suisses et européennes : Licence, Master et
Doctorat (LMD). Les Accords bilatéraux de juin 2002 ont instauré le principe de la
reconnaissance mutuelle des diplômes entre la Suisse et l’UE. Les possibilités de
poursuites d’études sont nombreuses des deux côtés de la frontière.

FRANCE :

UNE OFFRE DIVERSIFIÉE DE FORMATIONS SUPÉRIEURES

e système de formations
universitaires est organisé
en trois étapes : la licence 87,9 %
(bac+3), le master (bac+5) et
L le doctorat (bac+8). Ce cur- C’est le taux de
sus est baptisé LMD. réussite 2017 au
L’année de licence 3 (3 année de li- baccalauréat. Le
e
cence) est un tournant vers la poursuite pourcentage de
en master professionnel ou en mas- bacheliers dans
ter recherche. Il est aussi possible de une génération
suivre des cursus professionnalisants à demeure stable,
des niveaux d’études variés, comme le à 78,9 %.
DUT (bac+2) qui se prépare en IUT, ou
la licence professionnelle. Les études
de médecine, d’odontologie (chirurgie
dentaire), de pharmacie ou de sage-
femme commencent par une première
année commune aux études de santé.
Dans les lycées, les STS (sections de
techniciens supérieurs) permettent de
préparer en deux ans des BTS (brevets giques, littéraires et artistiques. Les écoles d’architecture opèrent éga-
de technicien supérieur) et des BTSA Les grandes écoles forment des mana- lement une sélection sévère.
(brevets de technicien supérieur agri- gers (écoles de management), des in-
coles) dans des secteurs profession- génieurs (écoles d’ingénieurs), ainsi que LA VOIE PROFESSIONNELLE
nels aussi variés que l’hôtellerie-restau- des spécialistes des arts, des lettres et Si l’élève a choisi la voie professionnelle
ration, le tourisme, le commerce, etc. des sciences humaines (Écoles nor- après la 3 , il peut préparer un certifi-
e
BTS/BTSA et DUT peuvent être suivis males supérieures, ENS). Elles recrutent cat d’aptitude professionnelle (CAP)
en apprentissage. toutes sur concours sélectif, dès le bac en deux ans, un BEP (Brevet d’études
pour une durée de 4 ou 5 ans, ou lors professionnelles) en deux ans ou un
GRANDES ÉCOLES d’admissions parallèles, aux niveaux baccalauréat professionnel en trois
SUR CONCOURS bac+2/+3 pour une intégration en 1re ans. L’enseignement se poursuit après
Au sein des lycées, les classes prépa- année ou bac+4/+5 pour une intégra- le bac pour les élèves qui préparent un
ratoires aux grandes écoles (CPGE) tion en 2 année. BTS en deux ans en lycée profession-
e
préparent aux concours d’entrée aux D’autres écoles recrutent par voie de nel, une licence professionnelle (3 ans)
grandes écoles (écoles de commerce concours, c’est le cas des Instituts ou un master pro (5 ans) à l’université.
et d’ingénieurs, écoles normales su- d’études politiques (IEP, également Enfin, en France 10 % seulement des
périeures…). Scientifiques, littéraires, appelés “Sciences Po”), des écoles lycéens professionnels sont en ap-
économiques et sociales : les prépas nationales supérieures d’art comme prentissage avec une formation qui se
sont accessibles sur dossier et durent l’ENSBA (les Beaux-Arts), l’ENSAD déroule à plein-temps dans l’établisse-
deux ans après le bac. Il existe trois (Les arts décoratifs), ainsi qu’une cin- ment et complétée par des périodes
catégories de CPGE : économiques et quantaine d’écoles d’art ou d’arts ap- obligatoires de stages en entreprise. n
commerciales, scientifiques et technolo- pliqués (Boulle, Estienne, Duperré…). DT

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