Page 57 - L'Extension N° 64 / Juin-Juillet 2018
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CHIFFRE
80 %
des déchets plas-
tiques dans les
océans découle-
raient des actions
humaines réalisées
sur les continents.
20 % d’entre eux
proviendraient des
actions humaines
réalisées en mer.
plastiques en ressources énergétiques modèle, les déchets plastiques sauvages
et concrétise cette ambition grâce à pourraient se convertir en une ressource
la contribution du bureau industriel additionnelle à la transition énergétique », REPÈRES
concepteur et fabricant de machines précise Philippe Gaemperle, directeur
ETIA avec lequel elle collabore. des projets de développement et du Le solaire : 500 m de panneaux
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fundraising. Encore faut-il que ce projet solaires, soit 38 000 cellules
UN MODÈLE ÉCONOMIQUE POUR pilote, qui doit encore être testé pen- photovoltaïques.
LES DÉCHETS PLASTIQUES dant six mois pour mesurer à la fois ses
Grâce à un procédé innovant de pyrolyse performances énergétiques et son bilan L’hydrogène : Race for Water
à très haute température, mis au point environnemental, puisse convaincre et se intègre à bord une unité de
par ETIA et permettant de convertir le déployer largement à travers le monde. production d’hydrogène, produite à
plastique en un gaz de synthèse purifié Les bénéfices environnementaux, éco- partir de l’eau de mer. Elle contient
et non toxique, très riche en énergie, nomiques et sociaux, que laissent entre- 25 bouteilles d’hydrogène à 350 bar,
la Fondation Race for Water a trouvé voir cette chaîne de valeur, sont colos- équivalant à 6 jours d’autonomie à
un modèle économique viable inspiré saux mais pas exclusifs. Il existe d’autres une vitesse de 5 nœuds.
de l’économie circulaire. Les déchets démarches visant à nettoyer les ports,
devraient être collectés, moyennant rivières, lacs à proximité des côtes et bien Le kite : un kite de traction de
finances, traités grâce à cette technologie sur l’océan, à l’instar de celle du Français 40 m de surface se déploie à une
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novatrice, puis valorisés en tant qu’éner- Yvan Bourgnon (projet The SeaCleaners). hauteur de 150 m, l’équivalent de
gie, et produire de l’électricité. « Selon ce Race for Water propose, à ce titre, 500 m de voilure sur la mer ou
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un navire de dépollution efficace et 200 kW de propulsion. Dans
éco-responsable : le Collector. Le plus certaines conditions, il permet de
« ll n’y a pas à proprement parler efficace étant, bien sûr, de parvenir à doubler la vitesse du navire et lui
réduire la quantité de déchets produite
faire gagner une large autonomie.
e
d’îlot, ou de 7 continent, constitué en limitant en premier lieu la production
de macro-déchets plastiques d’emballages et en généralisant l’utili- Batteries : 4 packs de 2 tonnes
mais plutôt une myriade de petits sation d’autres alternatives comme les chacun avec une capacité de
fragments, réduits à l’état de plastiques biodégradables ou compos- 754 kWh. Photos : © Peter Charaf
tables. n
soupe (…) »
Sophie Barenne
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