Page 14 - L'Extension N° 62 / Janvier-Février 2018
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.décodage/territoire
Quant à la question d’une gestion glo- siéger au conseil d’administration,
bale unique, incorporant les deux enti- Xavier Pin s’en attriste. « Le symbole
tés juridiques, il n’y est pas favorable, du retrait de l’État de Genève est très
lui préférant une « coordination » glo- fort. C’est la démonstration de l’ina-
bale, avec une structure de tête et une déquation du millefeuille administratif
ou plusieurs structures opérationnelles français sur des sujets aussi pointus.
avec délégation de service public. Le temps d’adaptation du politique
En revanche, selon lui, il est évident est trop long, et le turn-over des poli-
que le président du Syndicat mixte tiques trop fréquent, c’est la raison
de la Région ne peut pas se mainte- pour laquelle un Groupement d’intérêt
nir également président de la société public n’est pas adapté pour l’opéra- ANDRÉ VERCIN,
qui sollicite les fonds publics. « Avec tionnel. » CONSEILLER RÉGIONAL CENTRISTE,
Laurent Wauquiez président de la Si Laurent Wauquiez comparait, en avril PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DES
Région, du SMAG et de la SEMAG, dernier, la technopole d’Archamps à la TRANSPORTS
il y a un vrai problème de consangui- « formule 1 du développement écono-
nité et de réels blocages. On ne peut mique », Xavier Pin ferait plutôt l’éloge
pas s’attribuer des subventions à soi- de la lenteur, pour ne pas confondre UNE HISTOIRE À ÉCRIRE
même ! ». À la question de la décision vitesse et précipitation. n AVEC LA SUISSE
du gouvernement genevois de ne plus SB
André Vercin, conseiller régional
centriste, président de la commission
des transports, devrait prendre, selon
les désirs de Laurent Wauquiez,
président de la région Auvergne-
Rhône-Alpes, le chemin de la
présidence de la technopole.
Ingénieur en génie civile, très investi
pendant de nombreuses années dans les
thématiques de planification spatiale et
stratégique, il commence son mandat à
Archamps avec un capital confiance élevé
s’appuyant sur son expérience de chef
d’entreprise privée et sa sensibilité
frontalière : « Je suis haut-savoyard avec
un grand-père suisse ! » déclare-t-il
fièrement. À notre question : Quel est
votre degré de liberté pour agir sur ce
dossier délicat ?, il répond, « Il est celui
d’un technicien qui a acquis sa légitimité
politique grâce à l’élection, avec la
confiance qui m’a été donnée », en
précisant quand même : « je siège à
Archamps au nom de la région Auvergne-
Rhône-Alpes et j’agis à ce titre en pleine
concertation avec son président Laurent
Wauquiez » … à suivre donc.
Enfin, il souhaite donner de la hauteur aux
enjeux et parle « d’ouverture essentielle à
la fois pour la région Auvergne-Rhône-
Alpes et Genève ». Tout mettre en œuvre
pour replacer Archamps au cœur de la
coopération franco-suisse, voilà son
cheval de bataille. « Nous avons une
histoire à écrire [avec la Suisse], la
technopole d’Archamps doit en être la
vitrine ».
Pour le moment et depuis le 18 décembre
er
2017, il est 1 vice-président du SMAG.
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