Page 51 - L'Extension N° 66 / Octobre-Novembre 2018

Les services
réguliers de la
CGN éviteraient
215 000 km en
voiture chaque
jour, soit une file
de véhicules (à
80 km/h) longue de
100 km.

seau commandé cette année entrera l’amélioration de la qualité de l’air en AMÉLIORATION
en service fin 2020. Financé par la CGN apportant une alternative au transport DES CONDITIONS D’ACCÈS
grâce à une garantie d’emprunt fédé- individuel. La CGN estime même que Les engagements de la CGN intègrent
rale accordée par la Confédération, si tous les passagers pendulaires des également l’amélioration des condi-
il offrira plus de 500 places assises lignes N1, N2 et N3 choisissaient la tions d’accès aux navettes. « Les salles
aux normes d’accessibilité pour tous. route, ils apporteraient quotidienne- d’attente à nos embarcadères prin-
Légèrement plus rapide (30 km/h ment 1 600 voitures supplémentaires cipaux sont parfois vétustes (Ouchy),
contre 25 km/h actuellement), il opti- sur le territoire du canton de Vaud. sous-dimensionnées (Nyon) et parfois
misera la stabilité des horaires par une Ses services réguliers éviteraient donc inexistantes (Thonon). Cette probléma-
liaison en quarante-cinq minutes. 215 000 km en voiture chaque jour, tique ne peut échapper à notre déve-
Le protocole de mai 2018 constitue soit une file de véhicules (à 80 km/h) loppement », souligne Luc-Antoine
donc une avancée. Il annonce surtout longue de 100 km. Baehni. Le directeur général de la CGN
une convention qui liera les autorités Mais qui de l’impact environnemental est convaincu de pouvoir doubler le
organisatrices dès 2020 afin d’ancrer sur le lac de ce report et plus géné- nombre d’usagers moyennant des
plus durablement encore les liaisons ralement de la multiplication du trafic investissements en nouveaux bateaux,
lacustres dans les habitudes de dépla- sur le Léman ? en places d’amarrage voire en nouvelles
cements pendulaires. Il fait bien sûr parallèlement l’objet lignes transfrontalières. « Ce transfert de
d’une démarche de la CGN, qui passe la route vers le bateau permettrait de
ENJEU ENVIRONNEMENTAL par la modernisation de la motorisa- reporter 1 % à 2 % d’usagers supplé-
FORT tion des bateaux et la pose de filtres mentaires de l’autoroute sur le lac. »
L’enjeu en matière d’environnement à particules sur les diesels. Le Ville- Le conseil départemental de la Haute-
est mesurable. Alors que le trafic de-Genève en 2014 puis le Léman en Savoie accompagne de son côté ces
démarches en œuvrant en faveur du
2017 ont ainsi réduit leurs émissions
routier et, en hiver, les systèmes de
© Bertrand Francey chauffage nourrissent des pics de en la matière, l’acquisition de bateaux stationnement et de la desserte en bus
moins gourmands et plus économes
pollution dans les agglomérations
près des embarcadères, notamment à
de Lausanne et de Genève, l’usage
en énergies, l’usage de coques profi-
Évian et à Thonon. n
Raphaël Sandraz
lées pour limiter les vagues…
de ces « bus flottants » participe à
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