Page 73 - L'Extension N° 68 / Avril 2019
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                également observé ce phénomène
                en janvier 2018 dans les Alpes, côté
                français et dans le Valais.
                Peut-il y avoir d’autres facteurs
                qui causent ce changement de
                fréquence dans les avalanches,
                ou sait-on avec certitude que
                le réchauffement climatique
                est le seul responsable ?
                La tendance du réchauffement cli-
                matique est claire et nette. Cette
                augmentation de la fréquence est
                liée de manière distincte à cette
                évolution depuis plusieurs années.
                Pour déclencher une avalanche, il
                faut une chute de neige exception-
                nelle ou des pluies abondantes sur
                un manteau neigeux : actuellement,
                on soupçonne que, dans un climat
                plus  chaud,  ce genre  de  phéno-
                mène extrême va se présenter plus
                fréquemment.
                Cependant, nous n’avons pas, pour
                l’instant, de preuves irréfutables,
                car les extrêmes par définition sont
                des évènements assez rares. Mais
                il semble qu’ils soient en augmen-
                tation.
                Est-ce que votre étude va
                permettre de mieux prévenir
                les avalanches dans le futur ?
                On peut mieux comprendre les
                zones affectées par les avalanches
                pour le zonage. On a plus d’infor-
                mations sur la fréquence, l’em-
                preinte et l’atteinte des avalanches.
                Cela permet notamment de mieux
                cartographier les zones à risque.
                Par la suite, en cas de pronostics
                météorologiques annonçant des
                chutes  de  neige, on  peut  aussi
                comparer ces données avec celles
                recueillies dans le passé et voir ce
                qui s’est produit lors de conditions
                similaires. n

                              Romain Fournier
             © Université de Genève  EN SAVOIR +


                   L’étude des cernes des arbres est
                   également connue sous le nom de
                   dendrochronologie.

                                                                                                l’EXTENSION / AVRIL 2019  73
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